Le 19 Novembre les anglais veulent abondonner le programme Concord.
La nouvelle annoncée à Londres et à Paris a eu l'effet d'une bombe.
Un peu plus d'un mois après son arrivée au pouvoir, le gouvernement
travailliste décide cette fois d'abandonner le projet Concord mais
le traité de 1962 l'interdit.
Tout est remis en cause, deux ans seulement après la signature de
l'accord historique entre les deux pays.
Le communiqué laconique du 10, Downing Street indique que le gouvernement
Wilson, élu à une faible majorité et qui doit faire face à une grave
crise économique, "n'envisage pas de poursuivre la construction et
le financement de l'opération Concord qui est trop incertaine et ruineuse
pour l'économie du pays".
Harold Wilson, résolu à ne pas revenir sur sa décision, considère
le projet comme une opération de prestige.
Il estime que le budget s'enfle démesurément.
En fait la faiblesse de la livre Sterling pousse les anglais, sous
la pression de Washington, à l'abandon des grand projets technologiques.
Le TSR 2 en a fait les frais, pour Concorde ce sera plus compliqué.
1965
Le 20 Janvier, Concord(e) est sauvé !. Après
de longues semaines de suspense, le ministre de l'Aviation, Roy Jenkins,
a annoncé à la Chambre des communes que la Grande-Bretagne respecterait
l'accord signé le 29 novembre 1962.
Le ministre souligne que son gouvernement reste préoccupé par certains
aspects financiers et économiques du projet.
Ce revirement est dû à la fermeté des Français qui menaçent
Londres d'une action en justice, pour non respect des accords.
Dès le début de cette crise, Paris avait fait savoir que la France
n'hésiterait pas à traîner les anglais devant les tribunaux internationaux
en cas de dénonciation unilatérale de l'accord de Londres.