Moi qui suis né à 'Toulouse
En soixante-neuf un jour d' printemps
Je m'envolais comme une farfouse
Battais des ailes à tous les vents
Avec le charme d'une andalouse
Dans un vacarme assourdissant
Et puis au monde entier je prouve
Que j'peux faire mieux qu' mes concurrents
Ce jour là, y' avait toute la presse
Et aux commandes André Turcat
Et cette foule dans la liesse
Que j apercevais tout en bas
Que de mon ombre je caresse
Avant de rev' nir ici-bas
Me poser plein d' délicatesse
Dans ma belle tenue d'apparat
Ma conquête à travers le monde
Fût empreinte de difficultés
Car on voulait que je succombe
Par peur de ma notoriété
Qui aurait pu faire bien de l'ombre
A un pays bien décidé
A me mettre le nez dans la tombe
Et ce pour toute l'éternité
Et pourtant il faut repartir
Pour que ma famille s'agrandisse
Soixante-douze sont à venir
Mais je suis vict ime injustices
Car on m'empêche d'atterrir
Et l'on me porte préjudice
Pour que je ne puiss' conquérir
Tous ces pays qui m'applaudissent